Au moment où ceux qui souhaitent détricoter la plus belle idée du 20ème siècle rencontrent de plus en plus d’adhésion, nous devons nous interroger sur les raisons d’une telle désaffection.
Oh ! il reste beaucoup d’européens convaincus, dont je fais partie. Mais force est de constater que devant chaque défi majeur qui se présente à elle, l’Europe ne répond jamais d’une seule voix.
Je pense bien sûr, à la croissance économique, pour laquelle nous n’avons pas mis en place de politiques convergentes dans de nombreux domaines (fiscal, social…) mais aussi, à la lutte contre le virus Ebola, la lutte contre l’Etat Islamique, le conflit armée à l’Est de l’Ukraine… pour lesquels nous n’agissons pas de manière solidaire dotés de moyens d’actions communs.
A l’heure où la Commission Européenne vient d’être investie par le Parlement Européen, il faudrait que nos chefs d’Etat et de Gouvernement prennent la mesure de leur responsabilité et engagent enfin ! l’Europe sur la voie de sa destinée originelle, qui était celle des pères fondateurs, la voie politique.
Faute de quoi, les anti-européens d’aujourd’hui auront beau jeu de dénoncer un espace matérialiste, vide de sens et d’expression, impuissante dans la lutte et dans l’action.